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Parmi toutes les images données à voir chaque minute dans le monde, il y a le cinéma « mashup ». Il "recycle" des films déjà nés pour prolonger leur existence, enrichir la manière de les penser, réécrire une histoire. Et peu importe l'emprunt : en histoire de l'art, dès qu'il y a intervention d'un artiste il y a oeuvre !
Le « mashup » s'apparente à une re-création, voire une récréation qui prend la forme de collages. Picasso et Braque furent les premiers à utiliser le papier collé dans le cubisme. Puis viendront les dadaïstes, les surréalistes ... et les accumulations à la Spoerri qui colle sur une toile des objets divers, notamment des reliefs de repas, pour créer une distance et tourner en dérision l'art "classique".
Le terme «Accumulation» définit bien le « mashup ». C'est un empilement, une multiplication, un vertige nouveau, un ton, des voix, des explorations. Un monde sans fin? Le « mashup » est un langage à part entière, un vocabulaire plastique qui crée à chaque fois un montage nouveau, une vue nouvelle.
Enfin, le « masuhup » est un don, il se place au delà du matérialisme dans un lieu imaginaire, nommé tellement justement “la grande pellicule éphémère" par Jean-François Lyotard.